-Votre nom : Preyspire
-Votre âge : 19 ans
-Votre classe : Disciple de Sram
-Votre cercle : 71
-Votre spécialisation : Air
-La couleur de vos cheveux : Plus un poil sur le caillou…
-Celle de vos yeux : Il n’en reste que les orbites.
-Votre état Civil : Mon épouse est portée disparue depuis près de un an.
-Vivez-vous dans les contrées d'Amakna, de Brâkmar ou de Bonta? Je suis nomade.


(Est-ce que vous prêtez votre compte ? Oui, mais à une seule personne de confiance.)

Nous sommes un soir de Printemps, 25 Brumaire de l’an 640. Preyspire, saisissant sa plume de fesse du Kido et du sang de scorbute lui servant d’encre, commença à rédiger sa lettre.

C’est à votre attention, chers membres du cercle Amla-Kahn, que j’écris cette candidature.

C’était dans ce cimetière, le célèbre cimetière d’Amakna, en ces terres maudites m’ayant vu grandir que se déroula cette histoire.

J’avais 13 ans. J’étais le fils du chef du cimetière, connu sous le nom de Chafachier l’impulsif, et d’une Sramette que je n’ai jamais connue.
Malgré l’entraînement intensif que me faisait subir mon père, je n’ai jamais vraiment aimé me battre. Pourtant, mon père ne cessait de me dire que j’étais fait pour le combat, et que le sceau de Sram qui ornait mon orbite droite me promettait un grand destin. Cela ne me plaisait guère que de l’entendre dire que je serais « un grand guerrier » dont il serait fier. Mais cela ne veut point dire que je ne connaissais pas d’illustres techniques dévastatrices, comme « Le coup dans l’O’boul » ou encore le « Suce moelle ». Mais je ne supportais pas de l’entendre dire que je finirais guerrier.

Mais ce qui m’a toujours passionné, c’est le vol. Il y avait d’ailleurs dans mon « village », un roublard désœuvré qui m’apprenait de temps en temps, l’art du larcin. C’est pour cela qu’il m’arrivait de sortir du cimetière, et d’aller détrousser quelques mineurs sombres de passage.
Bref, la vie suivait son cours, tranquillement. Jusqu’à ce jour. Ce fameux Mercredi 9 Septange 634.

Sur le seul arbre pourvu de feuilles, un immense érable où j’étais perché, je fus spectateur d’un tragique spectacle. Le bruit des armes s’entrechoquant se faisait entendre, et un massacre se déroulait sous mes yeux.
Tout un régiment de soldats Bontariens arborant fièrement leurs armures bardées de fer, leurs lances et leurs épées tuaient tous les habitants du cimetière. Sans un soupçon de scrupule, ils ôtaient la vie de toute créature peuplant mon « village ». Il y avait aussi des crâs, tirant d’innombrables salves de flèches enflammées. Alors que le déluge de feu s’abattait sur les valeureux chafers, mon père donna l’ordre de lâcher les ribs qui causeraient des ravages aux troupes au sol, et les kwoans, qui réduiraient la portée de tir des archers crâs. Je voyais des escouades de chafers d’élite chevauchants pour certains des ribs, et pour d’autres des carnes. Les lignes des bontariens tombaient sous les coups de mon père, qui mettait en œuvre ses multiples techniques, mais le « tourniquet du chafer » semblait les affecter, car cette technique consistant à faire le poirier tout en faisant virevolter le bassin mettait le moral des ennemis à rude épreuve, et cela dégradait leur force. Il devait sûrement utiliser de la magie, car je trouvais cette position en elle-même parfaitement ridicule.

Malgré les troupes ennemies qui diminuaient, nous étions toujours en infériorité numérique. Moi, je n’y participais pas, j’avais horreur de me battre de la sorte, et j’étais de toute manière trop faible pour tenir. Je préférais plutôt attendre la fin du combat et aller dépouiller les fantassins des quelconques richesses qu’ils pouvaient posséder.

Voyant que la bataille prenait de l’ampleur, je grimpais plus haut encore sur l’érable, de peur d’y laisser quelques os, ou même ma vie. Voila que les bontariens commençaient à appeler des magiciens tel que des disciples de Xelor, de Sadida et quelques Osamodas.
Chafachier se battait comme un lion, fendant le crâne de ses adversaires, faisait des tourbillons avec son épée, suivi de sa garde de cavalier. Malgré cela, ils ne faisaient pas le poids contre les magiciens, qui les tenaient à distance.

Les diverses créatures du cimetière d’Amakna étaient décimées. Mon père, seul, essayait néanmoins de faire face à la trentaine de soldats restants. Mais il était assailli de toutes parts. Dans un ultime souffle, il invoqua le Dragfer, un immense dragon d’os. Jamais je n’avais vu une pareille créature. Haute de près de dix mètres, avait des ailes dont un feu noir brûlait, des yeux de rubis à l’éclat magnifique, des serres plus aiguisées que la lame d’une Razielle, l’énorme dragon osseux, dans un hurlement assourdissant, immola tout ce qu’il voyait autour de lui, avant de disparaître aussi soudainement qu’elle était apparue.

Il n’y avait plus que moi. Les flammes noires continuaient de brûler, et dans le crépitement du feu semblait sortir une plainte. Descendant de mon poste d’observation, je cherchai des yeux mon père. Aucune trace de lui. Puis, j’aperçu un étrange scintillement. Cela devait être une pierre ou un objet de grande valeur !
Mes pulsions de voleur me poussèrent à prendre cet objet. Il provenait d’une flamme, je me brûlai le visage en voulant le ramasser. Cette brûlure teint mon sceau de noir. Ceci ne se fit pas sans douleur, mais j’enfilai le collier que je trouvai absolument séduisant.
J’entendis soudain une voix frêle, que je reconnu : C’était celle de Chafachier, mon père !
Je n’entendis juste ces mots, qui restèrent gravés en moi : « Nous resterons unis à jamais… »

Plus tard je voyageai beaucoup. Détroussant tous ceux qui avaient le malheur de croiser, il naquit aussi en moi une haine particulière pour les anges.
Pour le collier, je n’ai pas encore réussi à découvrir les pouvoirs qu’il recèle…

Pour ce qui est de la motivation, j’ai ouï dire dans une taverne le nom d’Amla-Kahn. Après avoir soutiré quelques informations à ce sujet, j’ai longtemps réfléchi. Je me suis dit que si je pouvais entrer dans cette guilde cela pourrait être très intéressent.

Cordialement, Preyspire

Preyspire scelle sa lettre, l’attache à son corbac voyageur qui s’envole dans la nuit.
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Perturabo descendit maladroitement jusqu'au premier, et trouva un Corbac avec une lettre attachée à la patte. Il la défit, non sans pousser des jurons, parce que sa vue lui jouait des tours. Il alluma ensuite un cierge, lut, et entreprit de répondre.



"Cher candidat,

Une histoire intéressante ma foi, malgré quelques tournures un peu bizarroïdes, je vois de la volonté et un passé assez bouleversé. Vous pourriez faire une bonne recrue, et sachez que dans la mesure où vous rejoindriez nos rang, je tâcherai de vous faire apprécier l'art du combat. C'est un Pour.

Perturabo"

'Un sram, hum j'aime ça, il arrive pas à la cheville de Roland, mais ..."

-J'suis Pour, petit, peut-être qu'on s'entendra !

Et la sramette s'en retourna, élever ses dragondindes !

POUR j'espère que vous ferez une bonne recrue.