*en pénétrant la maison du Cercle, l'Argonaute senti une forte odeur de poussière l'envahir. Des volutes de fumée s'élevaient là où il posait ses mais, et les traces de ses pas s'imprégnaient dans la poussière*

"Hum... Visiblement, personne n'est passé depuis fort longtemps... Cette fois, c'est vraiment fini..."

Il se rappela le bon vieux temps. Les fêtes. Les visages. Les personnes.

"Tout est mort ici... Même le lit est envahi par les toiles d'araignée..."

La maison avait maintenant un aspect lugubre

"Je suis... le tout dernier... " Son coeur se serra à la pensée de tout ce qu'il avait vécu dans une année et demi de vie dans le Cercle. "Je ferme la porte de l'histoire derrière moi... C'est peut-être ainsi que tout devait se terminer finalement..."

*Il sortit sa plume, un rouleau de parchemin, balaya d'un geste le bureau, et écrivit*

"Cher membre, s'il en reste,

J'ai décidé de vous quitter. Je pense être le dernier, car tout le monde a disparu depuis mon dernier voyage. Par ses mots, j'aimerais tous vous remercier pour l'immense bonheur que vous m'avez apporté, pour tout ce que vous m'avez enseigné.

Peut-être que personne ne lira ce message. Ce n'est pas important. Car il est destiné au Cercle lui-même. Je pense à vous tous. Kalar, Echizen, Sysy, Ano, Pertu, Kurama, Archy, Reiana... *Des larmes rendent la liste des noms illisible* Puissiez-vous être heureux là où vous êtes.

Ce départ se fait dans la tristesse, mais sans regrets. J'espère qu'un jour, vous vous souviendrez de moi, lorsque le temps de la nostalgie sera venu. Pour moi, il est déjà là.

Je remets donc mon blason à l'autorité du Cercle, s'il en reste une.

Adieu."


*Il prit son badge de la poche de sa cape, le contempla quelques minutes, puis le posa délicatement sur le parchemin, comme pour sceller le texte*

"Tout est dit. Que le Cercle Amla Kahn repose en paix"

Il ferma définitivement la porte derrière lui, en sachant qu'il ne la réouvrirait jamais. C'était la fin d'une merveilleuse aventure.

Aucun mot assez fort ne pouvait décrire ses sentiments à cet instant-là. Un mélange de tristesse, de nostalgie et d'accablement l'envahi soudain. Il s'écroula et pleura de nombreuses heures au bord du lac près de la maison.

L'Argonaute avait enfin des sentiments.
Et ça, c'était le bien le plus précieux que lui avait transmis le Cercle.

"Non... Non, ça ne se peut pas. Je dois me faire des idées."



Elle savait bien que quelque chose clochait.
Pourtant, elle refusait de le concéder.

Fuyumi s'ennuyait ferme. Elle formait des lettres de glace sur le sol, allongée dans l'herbe, près de ce fameux lac aux Naines Uphares, lieu de Tout pour elle. Écrivant tantôt son nom, tantôt celui de Kurama, tantôt ce qui lui passait par la tête. Et fut le moment où elle écrivit "Cercle Amla Kahn".
Lui vint alors la question qui, telle une épée de Damoclès, allait par la suite la briser.
"Que devient le Cercle, d'ailleurs ?", s'était-elle dit dans un murmure qui lui fit prendre conscience: il ne devenait que poussière.
Et elle devait en avoir le cœur net.

Elle arriva devant la porte, qui lui semblait peser des tonnes tellement elle redoutait ce qu'elle trouverait de l'autre côté. Elle posa la main sur la poignée, et resta longuement sur le perron, n'osant pas.
Le vent soufflait doucement, soulevant ses immenses cheveux cyan, les faisant flotter dans l'air lascivement.
Le cœur serré, elle poussa la porte, lentement, lentement...


La pièce s'ouvrit à elle comme les tréfonds d'une sombre grotte. La poussière se souleva et vint emplir la salle d'une désagréable fumée.
Fuyumi observa avec stupeur la pièce, la main toujours sur la poignée, n'ayant pourtant fait qu'un pas elle était à des lieux de se douter de... de ça.
Vide. Sombre. Froide. C'était ainsi que se présentait le jadis resplendissant Cercle.
Tout n'étais que poussière. Lit, chaise, plafond, sol... Non, pas le sol.
Des traces de pas.

Lentement, tel un hommage, pour ne pas pourfendre le délicat tapis de poussière déposé sur le sol, Fuyumi mit les pieds dans les traces de pas et avança jusqu'à là où elles menaient: le bureau. Nouveau choc.
Une lettre était posée dessus. La jeune fille des Glaces la saisit avec toute la délicatesse du monde et se mit à la lire.
Parmi tous les noms ne figurait pas le sien, mais celui de Kurama. Et ça lui suffisait.

...

Longtemps après, Fuyumi était toujours là, debout devant le bureau. Elle devait finalement concéder.
Le Cercle était mort. Il n'y avait plus rien, ni personne. Le pire...
... elle n'avait rien vécu. Perturabo, peut-être, autrement rien. Rien du tout. Le néant... Et, encore pire...
... elle vivait désormais pour rien.
Elle saisit l'encrier et la plume ~eux dépoussiérés~, plongea l'un dans l'autre et se mit à écrire à la suite de la feuille, d'un trait.

Citation :

Je m'excuse auprès de la défunte Kurama. Je ne peux consolider vos acquis et poursuivre vos idéaux seule. Vos compagnons ont quitté ce pour quoi vous vous êtes tant battue, je pense être la se et cette situation me dépasse.

A vous, membres que je n'ai pas connu et qui, probablement, ne liront pas ceci. Je ne peux rien vous dire, vous avez probablement vos raison de ne plus être là. Tant pis.

A toi, Perturabo. Tu ne liras peut-être pas non plus ce message, trop occupé avec ton amante. Toi qui m'a construit avant de me détruire... J'aurai voulu te souhaiter de bonnes choses, seulement je ne peux pas. Pas après tes actes. Tu es quelqu'un d'ignoble pour moi, prêt à détruire un cœur pour assouvir tes désirs premiers... Tout ce que je peux t'accorder comme qualité, c'est d'avoir été là quelques temps et d'être excellent guerrier.
Rien d'autre.

A l'auteur de cette lettre. Vous êtes sûrement le plus méritant de tout le Cercle. Vous êtes le seul à y avoir pensé, avant moi.
Merci infiniment.
J'espère un jour vous retrouver. Si il fait froid en été, cherchez aux alentours, nous ferons connaissance.

Je suis, une nouvelle fois, sincèrement navrée et profondément dépitée. Dame Kurama, vous ne serez pas en paix. Moi non plus. Je me sens terriblement impuissante face à tout ça, et j'espère que vous me pardonnerez, au moment où je vous rejoindrai.

Adieu. Je n'ai plus qu'à trouver autre chose à quoi me dévouer, maintenant que le Cercle n'est plus... Enfin. *Des larmes brouillent les dernières lignes*
Je n'ai plus rien pour moi dans la vie, je ne sais quoi faire. Si quelqu'un passe, aidez-moi, je vous en prie.
Adieu...

Elle décrocha son badge et le posa à côté de lui résidant déjà sur le bureau poussiéreux. Puis sortit de la pièce de la même manière, insérant ses pas dans les grandes marques au sol: c'était un homme, à priori.
Puis elle sortit, et c'est seulement à ce moment-là qu'elle se lâcha. Elle courut, courut, courut jusqu'à n'en plus pouvoir, pleurant comme jamais elle n'avait pleuré, laissant des trainées gelées derrière elle, de petites perles sur son passage. Elle arriva aux petit lac et s'y jeta sans réfléchir à rien.
Elle remonta lentement à la surface de l'eau. Sur le dos, en étoile, elle fixa le ciel de l'air le plus triste qui soit.
La glace reprenait ses droits sur la scène.
Il neigeait.

"Que vais-je faire, que vais-je devenir... ? Pourquoi ? Pourquoi..."

Une unique larme coula de nouveau le long de sa joue et vint se noyer dans l'océan de dépit qui soutenait la jeune fille.
C'était la fin.

Apres une longue absence qu'il avait souhaité passer auprès de Iop, Kalar revenait en Amakna.
Il avait tout plaqué sans mot-dire et se souvenait à présent où il avait commencé... Amla-Kahn...
Il avait vécu de très bons moments là bas mais aussi des mauvais... Enfin, non... Aucun mauvais souvenir du Cercle ne lui revenait en mémoire et pour cause : après avoir gravit presque tout les échelons il avait senti le vent tourner et avait plié bagage pour ne pas voir sombrer ce pourquoi il avait vécu pendant un temps.

De cette époque à présent révolue, ne lui restait que son fleuret d'Escrimeur Nocturne, qu'il portait toujours avec fierté.



En ces temps de nouveaux départs, il lui semblait évident de revenir ou il avait commencé dans une vie antérieure.
C'est ainsi, dans la foret de Pandala, que le disciple de Iop marchait, frais et lucide. Les idées noir, le cafard d'un passé semé de chutes et de pertes était dernière et il avait survécu alors il pouvait bien se savoir heureux de vivre.

Il arriva devant la porte de la maison de Pandala... Il avait vu juste semble-t-il : la maison, du moins de l’extérieur, ne donnait plus envie pour ceux ne sachant pas ce qu'elle renfermait, d'y entrer. Le gros bouclier d'Amla-Kahn était aujourd'hui allongé dans l'herbe au pied de la porte, recouvert de mousses et de lierres en tout genre.

Kalar le releva et le posa contre le mur, face vers la foret.
Et il poussa la porte, entra puis ressorti en toussant, asphyxié un temps par la poussière qui avait emménage.

-Khof Kohf ! Eh beh, ca promet...

Il mis un foulard noir sur son nez (de Iop) et sa bouche et rerentra. Il ne pris pas la peine de regarder s'il y avait quelqu'un et ouvrit toutes les fenêtres et volets de tous les étages de la petite tour de bambou. Il passa le bras sous le lit et en sorti un balais.

-T'es toujours là toi?! Comment tu vas, depuis le temps?

Il continuait a discuter avec le bâton hirsute pendant qu'il redonnait un air habité à la maison.
Lorsqu'il eu fini, il se posa face au bureau et parcouru la paperasse empilée afin de se remémorer le bon vieux temps.
Il trouva, sur le sommet d'une pile de parchemin, une missive qui semblait plus fraîche que les autre... Enfin plus fraiche... Elle avait déjà quelques mois...

L'argonaute y faisait ses adieux et pensait etre le dernier... Il l'était, pour Kalar en tout les cas, car la personne qui était passé apres Colin ne rappelait rien au iop.
Tous deux ne devaient pas être en grande forme en quittant cette maison car sur l'écriture du cra on pouvait voir la marque des larmes coulées sur le papier, et les mots de Shikuza donnaient envie de trouver une corde et une poutre au plus vite. Kalar avait la corde, et la maison les poutres mais il revivait tout juste, ce n'était pas pour se pendre à la première dépression venue. De plus quand la dépressive ne trouve pas de compliments à faire a Perturabo, un de ses meilleurs amis.

Il s'exprima en ces mots sur un nouveau parchemin :







Sur ces mots, il déposa son vieux sceau sur le bas du parchemin, le fixa au mur face au bureau, en évidence et s'en alla serein. Il repasserai dans quelques jours afin d'aérer son ancienne demeure de guilde.



[HRP] Désolé pour les fautes d'orthographe, j'ai pas relu car trop tard... :s [/HRP]